Week-end du 20 au 22 novembre
J’ai profité de mon week-end à Sakaraha pour travailler. Et oui, je suis quand même là pour ça ! Enseigner à 172 élèves ne me laisse pas le temps de m’ennuyer ! J’ai de quoi faire entre la préparation des cours et la correction des copies interminable ! Mais bon, j’ai fini par prendre le rythme même si je me demande souvent si j’arriverai à finir le programme !
Parfois, j’ai l’impression d’être dans une autre époque ! En effet, beaucoup de choses me paraissent très traditionnelles : l’uniforme, le lever et la descente du drapeau national en début et fin de semaine accompagné de l’hymne national, la prière avant et après chaque cours, les punitions, mais aussi les prénoms des élèves (Roger, Maurice, Nestor, Hortence, Antoinette…). Je me sens moins seule tout à coup avec mes prénoms de grand-mère ! lol !
Je ne vous avais jamais parlé des prénoms des élèves, c’est toute une histoire ! Chaque enfant a un nom de famille et environ trois prénoms (malgaches et français). Sur les listes d’élèves, on en choisit un mais sans en aviser l’enfant, ce qui fait qu’il ne se reconnaît pas quand on l’appelle ou alors, sur sa copie, il met un autre prénom. Je me suis donc arrachée les cheveux lors de mes premières corrections de copies car je ne retrouvais pas les élèves ! Vous pouvez imaginer la galère avec un effectif de 70 ! Heureusement, nous avons maintenant un plan de classe avec les « vrais » prénoms et chaque élève a un numéro d’inscription, ce qui facilite le remplissage des bulletins de note !
Les vacances approchent, bientôt Noël ! Chaque fin de trimestre, il y a un examen à faire passer aux élèves. C’est dans 15 jours déjà ! Je suis en train de préparer les sujets.
Autrement, lundi dernier, je suis allée aider à récolter le riz dans la rizière appartenant aux Sœurs. Les hommes fauchent les plantes et les femmes et les enfants ramassent et portent le tout sur une bâche. J’ai appris à porter sur la tête ! J’en ai fait rire plus d’un ! (cf. les photos).
La troisième étape consiste à battre le riz, ensuite on le fait sécher et enfin on le passe dans une décortiqueuse ! Tout un travail ! Il peut y avoir jusqu’à trois récoltes par an sur une même terre.
A bientôt!
Elise