vendredi 27 novembre 2009

Rizière à Sakaraha

Descente du drapeau le vendredi soir, les élèves et les professeurs entonnent l'hymne national

Quelques élèves de maternelle!




On frappe le riz pour en extraire les graines


Enfants dans la rizière

Me voilà portant le riz sur la tête!

Récolte du riz, c'est du boulot!

Fauchage du riz par les hommes

Zébus dans la rizière

Week-end du 20 au 22 novembre


J’ai profité de mon week-end à Sakaraha pour travailler. Et oui, je suis quand même là pour ça ! Enseigner à 172 élèves ne me laisse pas le temps de m’ennuyer ! J’ai de quoi faire entre la préparation des cours et la correction des copies interminable ! Mais bon, j’ai fini par prendre le rythme même si je me demande souvent si j’arriverai à finir le programme !

Parfois, j’ai l’impression d’être dans une autre époque ! En effet, beaucoup de choses me paraissent très traditionnelles : l’uniforme, le lever et la descente du drapeau national en début et fin de semaine accompagné de l’hymne national, la prière avant et après chaque cours, les punitions, mais aussi les prénoms des élèves (Roger, Maurice, Nestor, Hortence, Antoinette…). Je me sens moins seule tout à coup avec mes prénoms de grand-mère ! lol !

Je ne vous avais jamais parlé des prénoms des élèves, c’est toute une histoire ! Chaque enfant a un nom de famille et environ trois prénoms (malgaches et français). Sur les listes d’élèves, on en choisit un mais sans en aviser l’enfant, ce qui fait qu’il ne se reconnaît pas quand on l’appelle ou alors, sur sa copie, il met un autre prénom. Je me suis donc arrachée les cheveux lors de mes premières corrections de copies car je ne retrouvais pas les élèves ! Vous pouvez imaginer la galère avec un effectif de 70 ! Heureusement, nous avons maintenant un plan de classe avec les « vrais » prénoms et chaque élève a un numéro d’inscription, ce qui facilite le remplissage des bulletins de note !

Les vacances approchent, bientôt Noël ! Chaque fin de trimestre, il y a un examen à faire passer aux élèves. C’est dans 15 jours déjà ! Je suis en train de préparer les sujets.

Autrement, lundi dernier, je suis allée aider à récolter le riz dans la rizière appartenant aux Sœurs. Les hommes fauchent les plantes et les femmes et les enfants ramassent et portent le tout sur une bâche. J’ai appris à porter sur la tête ! J’en ai fait rire plus d’un ! (cf. les photos).

La troisième étape consiste à battre le riz, ensuite on le fait sécher et enfin on le passe dans une décortiqueuse ! Tout un travail ! Il peut y avoir jusqu’à trois récoltes par an sur une même terre.


A bientôt!


Elise

Ihosy/Mahasoa

Paysage à Mahasoa

village de Mahasoa

Eglise dans un village voisin

Village de Mahasoa

caméléon

On se bouscule pour la photo!

Grand-mère et sa petite fille

paysage brûlé à Ihosy

Ihosy

Attente du taxi-brousse à Sakaraha

Un ptit bout de choux dans les bras!

Les 3 coopérantes en week-end : ça donne le sourire!


13 au 15 novembre 2009
Ihosy/Mahasoa

Ce week-end, Maud et Florence m’ont rejoint à Sakaraha. Nous étions invitées dans un village en brousse aux environs d’Ihosy. Quatre heures de taxi-brousse après, nous arrivions dans la petite ville d’Ihosy. Un prêtre italien devait venir nous chercher pour nous emmener dans son village et nous montrer le projet de sa congrégation. Et pourtant, aucun signe du Père… Après quelques heures d’attente, nous avons fini par nous inquiéter un peu (même si l’imprévu à Mada est plus que prévisible !). En effet, il fallait tout-de-même songer à trouver un lieu pour dormir … Nous nous sommes retrouvées chez des Sœurs (pour changer) qui nous ont hébergées une nuit. Une voiture est venue nous chercher le lendemain, le curé étant tombé en panne aux environs d’Ambosistra, il n’avait pu nous prévenir de son retard…

Nous sommes donc parties vers le village de Mahasoa en pleine brousse, à une trentaine de kilomètres au nord d’Ihosy. Visiter cette région m’a fait réaliser à quel point il est urgent de réagir. Les paysages offrent un spectacle désolant : des étendues de plaines brûlées à perte de vue ! Les malgaches, par coutume et besoin, brûlent leur terre. Ils pratiquent la culture sur brûlis mais au bout de plusieurs feux, les ressources de la terre s’épuisent et plus rien ne repousse. Malgré ce constat, les feux continuent de se propager, c’est invraisemblable. Certains pensent aussi que les feux, par leur fumée, amènent des nuages qui feront tomber la pluie… Croyances et traditions retardent parfois le progrès ! Si les choses évoluent ainsi, dans dix ans, Madagascar se transformera en désert !

Nous avons visité ce petit village en bordure d’un lac. Inutile de souligner la pauvreté, les gens se débrouillent avec le peu qu’ils ont. La congrégation des Sœurs de la Charité de Rome et le Père Scenato sont sur le point d’ouvrir un préventorium chargé d’accueillir les enfants victimes de malnutrition. Ils ont aussi construit un dispensaire et une école (maternelle/primaire/collège). Les congrégations religieuses jouent un rôle primordial à Madagascar, elles sont à l’origine de nombreux projets de développement. C’est important de le souligner.


Veloma

Elise

samedi 7 novembre 2009

Apprentissage de la cuisine malgache





Akory!

Le week-end dernier, je l'ai passé pour la première fois à Sakaraha. J'avais envie de me reposer un peu chez moi et d'essayer de passer du temps avec les gens. C'est donc devenu un week-end "cuisine". En effet, pour financer le voyage de fin d'année d'école, nous avons préparé avec les professeurs de l'école, quelques spécialités malgaches : cacahuètes grillées, caca-pigeons (gateaux apéritifs) et balamboy (boulettes de manioc et d'oignons fries). C'était sympa et surtout ça m'a permis d'échanger avec mes collègues. La barrière de la langue est omniprésente et c'est difficile de créer des liens sociaux. J'essaie pourtant d'apprendre le malgache mais ça prend beaucoup de temps... Il faudra donc être patiente de ce côté là!

En ce qui concerne les cours, ça se passe plutôt bien, enseigner devant autant d'élèves n'est pas de tout repos mais ça me plaît et les jeunes sont sympathiques et curieux!

Ce week-end me voilà à nouveau à Tulear où je retrouve la chaleur et le vent mais aussi d'autres français. C'est agréable de se retrouver en ville, j'en profite d'ailleurs pour y faire quelques courses!

A bientôt

Veloma!

Elise