vendredi 23 octobre 2009

Adaptation!


danse des profs


danse des 5e


discours


danse des 4e


Deux élèves de maternelle qui adorent les photos!

Mes élèves de 3e

pic-nic dans la classe avec les 3e


Match de foot prof/élèves : on s'est pris 4/0


Me voici avec quelques-unes de mes collègues


Fête de St-Thérèse avec les Soeurs


Les élèves du primaire en uniforme vu de ma fenêtre


9/11 octobre :

Nouveau week-end, direction Tuléar. Je suis toujours contente de rejoindre cette ville qui me plaît beaucoup. Je m’y suis sentie tout de suite à l’aise car c’est ni trop grand, ni trop petit. J’ y trouve facilement des repères, et puis il y la mer ! Je suis enfin allée me baigner dans le canal du mozambique. Il a fallu pédaler à vélo sur du sable pendant une trentaine de minutes et le résultat en valait la peine ! Au-delà de dunes de sable, la plage est apparue, agrémentée de pirogues de pêcheurs. Nous nous sommes baignés dans une eau tiède, c’était très agréable !

A Tulear, il y a aussi internet (et oui je suis encore accro !) mais je risque d’en être rapidement dégoûtée ! Bizarrement, il y a plus de coupures d’électricité et d’eau à Tulear qu’à Sakaraha, c’est donc très frustrant quand on est sur le point d’envoyer des mails ou des photos, déjà que la connexion est lente ! Il faut donc changer de quartier ou repasser quelques heures après ! Ah la la ! Mille excuses à ceux à qui je n'ai pas répondu, vous comprenez maintenant pourquoi...


Semaine du 12 au 16 octobre :

Me voilà installée dans mon rôle d’enseignante ! Il y a du boulot, je vous laisse imaginer ! Ma conscience professionnelle me dicte des termes tels que « différenciation pédagogique » ou « constructivisme » mais je n’ai pas encore trouvé le fonctionnement adéquate : ils sont si nombreux ! Mon emploi du temps vient d’être fixé : je ne travaille pas le vendredi après-midi et le lundi, ça me laisse les week-end de libres ! Ouf !

Sinon, j’ai décidé de prendre des groupes d’élèves aux heures de bibliothèque pour pratiquer l’oral parce que le niveau est très faible ! C’est difficile d’imaginer que ces élèves sont censés avoir un niveau brevet alors que le français n’est pas leur langue maternelle ! Mais bon, je ne désespère pas. La première évaluation écrite n’est d’ailleurs pas si catastrophique… Et oui, j’ai commencé à les évaluer, j’ai donc passé des heures à corriger ! Forcément, vu le nombre d’élèves ! Il va falloir que je m’organise pour ne pas avoir à corriger les trois classes la même semaine !

En ce qui concerne la gestion de classe, ça vient progressivement mais je peine à avoir le silence complet. J’ai l’impression qu’ils ont toujours eu l’habitude de bavarder sans arrêt, c’est pénible ! Les élèves démarrent au quart de tour, c’est impressionnant, un exemple : dès que je prononce mal un prénom malgache, ils éclatent de rire pendant 5 minutes, c’est fatiguant ! J’ai donc renoncé pour l’instant à faire l’appel, je demande à un élève de le faire car ils ont des noms à rallonge et au moins trois prénoms (je vous laisse imaginer 70×4 éclats de rire rien que pour commencer le cours !). Je savais par avance que les Malgaches ont tendance à rire quand on parle leur langue mais pas à ce point ! Mais bon, au fur et à mesure, les élèves se calment !

Dans l’ensemble ils sont tout-de-même sympathiques et curieux ! J’attends quelques semaines avant de mettre en place un dispositif pédagogique différent (travail en groupes), il faut du temps pour s’adapter (autant pour eux que pour moi !).

En dehors du collège, ma vie à Sakaraha suit son cours, les gens s’habituent à ma présence et je me sens plus à l’aise quand je sors au marché. Je découvre petit à petit et avec grand plaisir la culture. Pas plus tard qu’hier, j’ai cru qu’une manifestation explosait car une foule de gens s’est mise subitement à courir en criant. Rien à voir, il s’agissait seulement du traditionnel retournement des morts appelé « famadihana ». Il s’agit d’une sorte de deuxième enterrement quelques années après la mort du défunt. Le rituel commence par l’exhumation du corps, qui est transporté en procession par ses proches avant d’être enveloppé dans un nouveau linceul. Les membres de la famille défilent pour lui parler, chanter et danser (c’est ce que j’ai confondu avec une manifestation !). L’ancêtre retourne ensuite dans son tombeau. La cérémonie peut durer plusieurs jours, baignée dans une ambiance de fête. Inutile donc d’essayer de dormir car la fiesta dure toute la nuit et dans ces cas-là, on se préoccupe pas du sommeil des voisins!

Vendredi nous avons fêté à l’école la fête de St-Thérèse d’Avila et la rentrée. Il n’y a donc pas eu cours ce jour là. Après la messe, il y a eu des matches de foot dont le fameux match collégiens contre enseignants. Le terrain était la cour de l’école recouverte de sable brûlant ! Rien qu’en baskets, je sentais la chaleur du sol et pourtant les élèves et les autres profs jouaient pieds nus ! Nous les profs, avons perdu (avec mon niveau, je pense avoir touché la balle 4 fois !) Mais bon, c’était plutôt drôle. Nous avons ensuite pique-niqués dans nos classes. Puis, l’heure du discours a sonné. Encore une histoire de culture car à Madagascar, on adore les discours. Il y a donc eu un concours entre les élèves ! La fête s’est achevée avec des danses. C’est incroyable comme ils ont le rythme dans la peau, même les touts petits ! Je vous laisse regarder les photos !

Veloma !

3 commentaires:

  1. c'est marrant cette tradition de 2ème enterrement, il existe à peu près la même chose au Vietnam sauf que le défunt n'est pas entérré 2 fois au même endroit en général....Veloma Elise

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  2. Akory li e! Tena mafinaritra aho satria afaka mitzery ny sarinao!!!!!!!!!! Veloma be amini'ny mpampianatra rehetra! Profite à fond des fetes... Tes photos sont tres belles!
    Biz d'Alexandrie

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